Vous songez à vous lancer à corps perdu dans une aventure entrepreneuriale, mais une fois arrivé(e) à l’étape de la sélection du statut juridique, vous hésitez entre le statut d’auto-entrepreneur et la société à responsabilité limitée (SARL) ? Votre hésitation est tout à fait légitime, puisque lorsque l’on est encore un néophyte, il est parfois difficile de s’y retrouver. Dans l’optique de vous aider à faire un choix éclairé, cet article vous présente les spécificités, mais également les avantages et inconvénients de chacun de ces deux statuts.
SARL : en quoi cela consiste-t-il ?
Représentant plus de la moitié des entreprises créent en France et s’adaptant parfaitement aux PMI et PME, la SARL ou Société À Responsabilité Limitée est une forme juridique de société commerciale qui, comme l’indique son nom, limite la responsabilité des associés à hauteur de leurs apports. En constituer une, c’est faire le choix de donner naissance à une société qui aura un patrimoine bien distinct. Sa constitution peut s’opérer avec seulement deux associés (personnes morales ou physiques) et un capital librement choisi. De plus, pratiquement toutes les activités économiques peuvent se concrétiser sous cette forme juridique.
Alors, si vous désirez procéder à la création d’une SARL, seul(e) (SARL unipersonnelle ou EURL) ou avec un ou plusieurs associés, notez que les démarches administratives inhérentes à votre projet peuvent se faire directement en ligne, sur des plateformes spécialisées. Vous pourrez y trouver un accompagnement de A à Z de façon à ce que le lancement de vos projets puisse se faire dans les meilleures conditions possible.
Les entrepreneurs peuvent bénéficier des conseils avisés d’experts (avocats, notaires, experts-comptables). Ils s’affranchissent de surcroît de toute paperasse administrative et de la rédaction des statuts, la gestion des formalités étant assurée par la plateforme. Cette dernière se charge de faire valider leurs démarches auprès du CFE compétent.
Auto-entrepreneur : les particularités du statut
Le statut d’auto-entrepreneur est un régime spécifique qui relève de la catégorie des entreprises individuelles. Au sens juridique du terme, il ne s’agit pas d’une société à part entière puisqu’en l’occurrence, l’entrepreneur individuel exerce en son nom propre. Sa raison sociale correspond donc à son nom de famille. Par ailleurs, ce statut n’exige aucun diplôme particulier dans la mesure où la profession exercée dans ce cadre n’est pas réglementée, c’est-à-dire défini par des dispositions réglementaires, administratives ou spécifiques qui en limitent l’accès.
Les avantages et inconvénients de la SARL
L’atout majeur de la SARL tient au niveau du cadre juridique sécurisé qu’elle offre aux associés. La grande majorité de ses règles de fonctionnement sont prévues par le Code de commerce, ce qui veut dire que les statuts ne peuvent y déroger que très rarement. Puis, la responsabilité des associés étant limitée au moment de leurs apports, la SARL leur permet de protéger leur patrimoine personnel.
L’attrait que cette forme juridique exerce sur bien des Français s’explique également par sa constitution qui n’exige pas un capital social minimum et le fait qu’elle offre aux associés la possibilité de choisir entre l’imposition directe des bénéfices et l’impôt sur les sociétés. À tout cela s’ajoute l’affiliation du gérant à la Sécurité sociale pour les indépendants (SSI, anciennement RSI) ou au régime des travailleurs non-salariés.
Les inconvénients d’une telle forme juridique résident dans l’affiliation au régime des travailleurs indépendants pouvant parfois s’avérer problématique, l’assujettissement des dividendes du gérant majoritaire aux charges sociales, certains projets qui requièrent un fonctionnement trop conséquent, la gérance de la société réservée aux personnes physiques, etc.
Les avantages et inconvénients de l’auto-entrepreneuriat
Si le statut d’auto-entrepreneur séduit de plus en plus les Français, c’est qu’il donne accès à un régime fiscal et social simplifié : déclaration du chiffre d’affaires non obligatoire, charges sociales proportionnelles au chiffre d’affaires, prélèvement fiscal libératoire des charges, charges sociales allégées… Qui plus est, les formalités administratives pour la création d’une auto-entreprise se révèlent moins contraignantes.
Cependant, en dépit de ces avantages, l’auto-entrepreneuriat ne permet pas la création d’une structure juridique distincte. Qui plus est, tout auto-entrepreneur demeure indéfiniment responsable de ses créances professionnelles sur ses biens personnels.
Pour éviter ce genre de souci, on peut faire le choix de cumuler son statut actuel avec la déclaration EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée). L’autre bémol de l’auto-entrepreneuriat est lié au fait que si l’on excède un certain seuil de chiffre d’affaires, on est systématiquement redevable à la TVA.