Certains travailleurs sont tenus d’accomplir leurs tâches professionnelles hors des locaux de l’entreprise et seuls. Appelés travailleurs itinérants ou isolés, ils sont souvent en déplacement et sont exposés à de nombreux risques d’accident de travail. Il s’agit, entre autres, des conducteurs de tramway, de bus, des agents de sécurité, des pisteurs sur les domaines de ski, etc. D’après le Code du travail, l’employeur doit protéger ses salariés isolés d’éventuelles déconvenues.
Les risques concernant le travailleur itinérant
Les risques qui planent sur les travailleurs isolés sont malheureusement nombreux et varient en fonction des activités.
Les accidents de la route sont à classer parmi les premiers risques concernant les chauffeurs professionnels et les travailleurs qui fréquentent souvent les routes. Du livreur à domicile au coursier en passant le commercial qui fait de la prospection sur le terrain, nombreux sont les employés concernés.
Les dispositifs de protection du travailleur isolé
Avez-vous ce genre de salariés ? Afin de réagir efficacement en cas d’accident, vous pouvez les équiper d’outils technologiques permettant de lancer des appels d’urgence automatiquement. Il y a, par exemple, l’alarme Twig Embody, porte badge connecté GH5200, smartphone Doro 8040… Pour en savoir plus, découvrez la gamme ici pour faire face à tous les risques auxquels sont exposés les travailleurs isolés. Ces outils de protection sont particulièrement efficaces et permettent aux salariés de signaler toute situation d’urgence sur le lieu de travail. Qu’il s’agisse d’une agression, d’un malaise ou encore d’un accident, le salarié peut donner l’alerte à tout moment et en toute discrétion.
Quels risques pour le travailleur isolé au quotidien ?
Le travailleur itinérant ou isolé peut subir plusieurs incidents durant son temps de travail. Il existe des risques communs à plusieurs secteurs d’activité tels que les glissades, les brûlures, les pannes dangereuses d’une machine, les incendies, etc. Ces incidents peuvent être bénins et sans conséquences en situation de travail ordinaire. Mais dans le cadre du travail isolé, ils peuvent avoir des implications dramatiques.
Les agressions physiques
Un travailleur itinérant est très vulnérable aux agressions physiques. En travaillant ou en circulant dans certaines zones, il peut être attaqué par des personnes mal intentionnées. C’est un phénomène que vous devez prévenir coûte que coûte en vous assurant que les zones dans lesquelles vous envoyez vos travailleurs offrent un niveau de sécurité élevé.
Les crises pathologiques
Un AVC (Accident Vasculaire Cérébrale) et d’autres types de crises pathologiques peuvent survenir n’importe où. Dans la majorité des cas, une intervention rapide permet de sauver la victime. Il est donc indispensable d’équiper les salariés itinérants de dispositifs qui donneront l’alerte lorsqu’une crise pathologique advient.
Par ailleurs, vous pouvez éviter d’envoyer les travailleurs souffrant habituellement de certaines maladies dans des environnements à risque. En exemple, les asthmatiques ne devraient pas travailler seuls dans un milieu très froid et/ou pollué.
La réglementation de la protection du travailleur isolé
De façon générale, l’obligation est faite par le Code du travail aux employeurs de garantir la sécurité et la santé de leurs salariés. Les chefs d’entreprise doivent se conformer à l’article L230-2 de la loi n° 91-1414 du 31 décembre 1991 modifiant le Code du travail et de la santé publique en vue de favoriser la prévention des risques professionnels. En dehors de cet article, les personnes morales qui ont des salariés qui travaillent de façon isolée doivent aussi s’aligner sur l’article R4543-19 du décret n° 2008-1325 du 15 décembre 2008.
D’après ce dernier article, le travailleur isolé doit avoir la possibilité de signaler toute situation de détresse et bénéficier de secours le plus tôt possible. La protection du travailleur isolé (PTI) est tout un protocole à mettre en place. Cela permettra au salarié d’avoir la garantie d’être secouru en cas de danger. Les entreprises qui emploient des travailleurs isolés doivent donc s’équiper de dispositifs de sécurité divers. Mais avant de faire le choix des équipements, chaque structure doit évaluer les risques qu’encourent ses salariés.
Rappelons que d’après le Code du travail, est considéré comme travailleur isolé, tout individu qui réalise son travail seul, sans contact physique ou psychique sur une durée assez longue, en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) ou CDD (Contrat à Durée Déterminée). Le travailleur isolé peut réaliser sa mission en compagnie d’un autre du même statut que lui. Par exemple, deux ou plusieurs agents de gardiennage chargés de la sécurité d’une maison sont tous des travailleurs isolés.
La mise en place d’un système de protection du travailleur isolé
Vous avez une idée des risques encourus par vos travailleurs isolés. Vous savez que la loi vous oblige à les protéger. Mais comment faire ?
Adapter les dispositifs de sécurité au personnel
Pour secourir vos travailleurs isolés en cas de détresse, vous devez avoir l’information. À cette fin, vous pouvez utiliser divers outils de communication tels que le réseau GSM, le talkie-walkie, la technologie DECT (Digital Enhanced Cordless Telecommunications)… Il est, par exemple, essentiel d’équiper un travailleur itinérant d’un appareil qui assure la géolocalisation.
Ainsi, peu importe l’endroit dans lequel il se trouve au moment de la situation critique, vous pourrez lui envoyer des secours. En outre, vous pouvez choisir des semelles connectées pour les professionnels dont les mains sont généralement occupées pendant leur activité. Ce dispositif envoie des alertes lorsqu’il détecte une perte de verticalité et donc une chute probable.
Utiliser les DATI
L’usage de DATI (Dispositifs d’Alarme du Travailleur Isolé) fait principalement partie des mesures à prendre pour assurer la PTI. La fonction d’un DATI est d’émettre une alarme lorsque le travailleur isolé se retrouve dans une situation délicate. L’alerte est reçue par l’entreprise de l’employé ou l’organisme chargé de déployer les secours. L’alarme peut être déclenchée manuellement par l’utilisateur du DATI ou automatiquement (en cas d’absence de mouvement, de présence de gaz toxique, d’arrachage du dispositif…).
Les DATI se présentent sous forme de divers appareils. Il y a entre autres :
- les téléphones GSM classiques, les téléphones DECT et les smartphones,
- les boîtiers DATI conçus spécifiquement pour les alertes,
- les talkies-walkies souvent utilisés par les agents de sécurité privés,
- la montre connectée appréciée pour sa discrétion,
- les applications mobiles, complémentaires des smartphones et montres connectées…
Les DATI doivent être intégrés dans tout un système qui garantit la protection du travailleur isolé.
Faire de la télésurveillance
La télésurveillance est indispensable pour la PTI. C’est surtout ce qui donne du sens aux alertes des DATI. L’opérateur de télésurveillance est informé de l’alarme lorsqu’elle est déclenchée par un DATI dont il a la surveillance. En fonction des informations reçues, il prend la décision qui lui semble la plus pertinente. Selon les cas, il peut, par exemple, demander à un agent de sécurité de l’entreprise de se rendre sur les lieux où se trouve le travailleur isolé. Aussi, il peut contacter la police. Il peut également décider d’appeler les services de secours.
Déterminer les modalités de l’apport de secours
L’alarme d’un DATI ne donne pas systématiquement lieu au déploiement des secours sur le terrain. Vous devez établir les conditions dans lesquelles ce recours sera nécessaire. Vous devez également sélectionner plusieurs numéros de téléphone qui seront alertés en parallèle en cas de déclenchement d’alarme. Il est important de préciser que le destinataire des alertes peut être une personne interne à l’entreprise ou les services de secours.
